Il y a plus de chefs d’œuvres dispersés dans toute la France, et d’abord dans ses églises et chapelles, que n’en conserve le Musée du Louvre. Elles constituent la collection du « Plus Grand Musée de France ». Malheureusement trop de ces œuvres sont en danger parce que méconnues ou insuffisamment protégées.
Les faire connaître et les restaurer est la mission de la campagne le Plus Grand Musée de France de la Sauvegarde de l’Art Français initiée par des étudiants, poursuivie par des salariés d’entreprises et qui intéresse aussi tous les amateurs d’art.
La Fondation pour la Sauvegarde de l’art français a lancé sa campagne « Le Plus Grand Musée de France » en 2013, en partenariat avec l’AMF. Elle a pour but de restaurer et mettre en valeur les œuvres d’art des communes.
Chaque année des dizaines d’œuvres sont restaurées et valorisées grâce à l’engagement d’étudiants et d’entreprises dont Michelin.
Depuis 7 ans, la Fondation d’Entreprise Michelin est engagée aux côtés de la Sauvegarde de l’Art français dans un programme original intitulé le « Plus Grand Musée de France » visant à favoriser la restauration d’œuvres d’art dans les régions.
En 2023, plus de 500 collaborateurs de Michelin sur 13 sites français du Groupe ont activement participé, sous la forme d’une grande chasse aux trésors par département, au repérage de trésors locaux en péril. Au détour d’une rue, dans un jardin, un parc, une église, un cimetière, les collaborateurs mobilisés ont recherché autour de chez eux une œuvre visible et accessible de tous. Pas moins de 92 œuvres d’art ont ainsi pu être éligibles aux votes des salariés. Une œuvre par site a été retenue. Chacune bénéficie d’un don de la Fondation d’Entreprise Michelin permettant la concrétisation des travaux de restauration par des artisans d’art locaux.
Depuis son lancement en 2017, 47 œuvres d’art ont ainsi pu être restaurées. Cette année, 13 nouvelles œuvres bénéficient d’un coup de pouce à la restauration. A l’occasion de cette campagne de sauvegarde, la Fondation d’Entreprise Michelin se réjouit de valoriser le travail des artisans d’art dont le savoir-faire unique permet de rendre tout son éclat au patrimoine de proximité.
Les salariés du site de Blavozy ont choisi de venir en aide à la restauration de la statue de saint Jean et la statue de la Vierge au serpent conservées à Beauzac.
Le 12 janvier 2024, sur le site Michelin, Jean-Pierre MONCHER, Maire de Beauzac s’est vu remettre, en présence des acteurs du projet, le prix d’une dotation de 8 000€.
A propos des œuvres sélectionnées
• Titre : saint Jean
• Artiste : Anonyme
• Type : Bois polychromé et doré
• Dimensions : 89 x 35 cm
• Date : XVIIIe siècle
• Lieu de conservation : église de Beauzac (43)
• Protection : Non protégée
L’église de Beauzac abrite une statue remarquable de saint Jean, qui, malheureusement, a récemment subi une restauration maladroite. L’erreur principale réside dans l’utilisation d’une peinture acrylique non authentique. Le drapé, autrefois élégant, est désormais recouvert d’une peinture dorée inappropriée,
tandis que l’aigle, symbole de saint Jean, a été peint en argenté, trahissant l’originalité de l’œuvre. Les mains de la statue, repeintes d’une couleur chair peu naturelle, sont marquées par de multiples et visibles coups de pinceau. Cette application négligente de peinture cache non seulement la feuille d’or
originale, encore visible par endroits, mais risque également de masquer d’autres altérations sous-jacentes, compromettant l’intégrité historique et artistique de cette statue vénérable.
• Titre : Vierge au serpent
• Artiste : Anonyme
• Type : Bois polychromé et doré
• Dimensions : 99 x 46 cm
• Date : XVIIIe siècle
• Lieu de conservation : église de Beauzac
• Protection : Non protégée
Quant à la statue de la Vierge au serpent, elle aussi dans l’église de Beauzac, elle n’a pas été épargnée par une restauration malavisée. Comme la statue de saint Jean, elle a été recouverte d’une peinture acrylique non originale. La dorure appliquée sur le drapé ne respecte pas la finesse et l’authenticité de l’oeuvre originale. Les mains de la Vierge, essentielles à l’expression de la statue, ont été grossièrement repeintes, perdant ainsi leur délicatesse. Cette peinture inappropriée, en plus d’altérer l’aspect esthétique de la statue, recouvre potentiellement d’autres dommages sous-jacents, rendant difficile toute future tentative de restauration fidèle. Cette intervention malheureuse a ainsi non seulement dénaturé l’aspect visuel de la statue mais a aussi potentiellement compromis son intégrité historique et artistique.